Aujourd’hui, c’est un article un peu spécial, parce qu’après
tête de thon qui te présentait son sans-sucre (mais non sans graisse), moi
aussi j’ai voulu te présenter le poilu qui partage ma vie. Enfin, quand je dis « le poilu »,
je devrais plutôt dire mes deux gros morfales, aka truffe et zébulon, aka
mamour ou grosse couille, mais ça, ça dépend de mon humeur.
T’as bien du le remarquer, oui ce sont des rats ! Et je
te vois venir, ou plutôt je t’entend
crier « aaaaaaahhhhhh la quuuueeeeuuuueee », mais ne fait pas ta
vierge effarouchée, comme si c’était la
première que tu voyais! Tu devrais plutôt être choquée par la taille scandaleuse de leurs noisettes. Proportionellement, c'est comme si l'homme se baladait avec des ballons de foot dans son pantalon, vachement esthétique tout ça non?

Lorsque j’ai adopté Truffe, je n’y connaissais pas
grand-chose, et je m’attendais à trouver une sorte d’hamster à longue queue, un truc mignon mais pas forcément si affectueux. Et
puis je sais pas , il s’est passé un truc, un coup de foudre! C’est comme si
l’on s’était adopté l’un et l’autre en même temps, comme si on s'était mutuellement acceptés et immédiatement aimé.. Parfois j’avais cette impression
d’avoir un petit chien avec moi, qui saute aux barreaux de sa cage quand tu
rentres chez toi, qui viens réclamer câlins et nourriture, et qui en retour t’offres des séances de
léchouilles et de toilettes, signe d’amour, tout comme l'urine qu'il dépose sur toi. Certes, cela n'a rien de glamour, mais c'est un grand signe d'attachement, comme si toi l'humaine tu passais de celle qui donne à manger à un membre à part entière de la team ratou

Puis,
son copain Zébulon est arrivé, une petite crevette tout effrayée, qui au fil du
temps, s’est appuyé sur truffe pour devenir un beau et vigoureux ratou. A son
contact, truffe à changé, il était toujours ausssi affectueux, mais moins
collant, moins dépendant. Mais on n'éduque pas un animal pour le voir devenir dépendant de nous, et le voir ainsi s'épanouir ne me rendait que plus heureuse !
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c'est pas trop mignon l'amour chez les rats ! |
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et il y a des choses qu'on préfèrerait ne pas voir |
Souvent
les gens ne comprennent pas, ils ont peur, et l'ignorance nourrit cette peur.
Chez moi, les membres de ma famille étaient terrorisés de mon rat, puis
ils ont apprit à connaitre cette boule de poils affectueuse, jamais agressive,
toujours à la recherche de caresse (et de bouffe accessoirement aussi !). Au
final, eux aussi ont eu ce coup de foudre pour les mamours qui sont devenus un
peu la mascotte familiale. Même mon grand père, issus pourtant d'un milieu où les rats étaient considérés comme nuisible, aujourd'hui me demande parfois de leurs nouvelles.
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maman-cuisine = t'as pas à bouffer toi? |
Aujourd’hui, tous les deux ont bien grandi, et ce qui doit
arriver se prépare. Un rat ne vie que 3 ans, c’est court, beaucoup trop court,
et on n’a tord de penser que l’on ne s’attachera pas assez, que l’on ne sera
pas triste, car on ne peux imaginer tout l’amour qu’une aussi petite boule de
poils peut vous donner. Elle vous découvre, vous apprécie, et finit par vous intégrer dans sa meute. Pour elle, c'est comme si vous lui apparteniez, mais en contre partie, elle vous offrira toute sa confiance et vous dispensera toute son affection. Peu m’importais, de dépenser 50e de
vétérinaire, de devoir finir par me priver en fin de mois, parce que quand on
aime, on ne compte pas, et avoir un animal, c’est pouvoir s’en occuper pendant
les bons, mais aussi les mauvais moments
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C'est MON yaourt à MOI !!!!! |
Truffe aura 3 ans le 9 Novembre 2012, mais il ne les atteindra
pas. La vieillesse paralyse son petit corps chaque jour un peu plus. Lui qui
était si vif, si plein de vie, aujourd’hui peine à se mouvoir. Plus qu’un
animal, c’est à un ami, un compagnon à qui je me prépare à dire un dernier au
revoir. Nous avons vécu tant de choses à
deux, dans la santé comme dans la maladie, la joie comme la tristesse. Il était
celui qui venait me réconforter quand je pleurais, et j’étais celle qui prenait
soin de lui quand il était malade. Il m’a tant fait rire, et je sais qu’un jour
il laissera un grand vide qu’aucun autre animal ne pourra combler. Pourtant assister chaque jour un peu plus à sa déchéance me brise le coeur, mais je ne peux pas, je ne veux pas le laisser partir, pas encore non.

Alors on profite de ces derniers instants, ces derniers
moments de câlins où, plein d’amour, il vient s’endormir tout contre vous. On lui dit qu'on l'aime,encore et encore, qu'il sera irremplacable, et que toujours, on continura de penser à lui, heureux, dans son petit paradis fait de jambon et de gruyère